5ème Congrès ordinaire du SYNAC Les mises en garde des syndicalistes

Le Syndicat autonome des administrateurs civils (SYNAC) a tenu, du 5 au 6 janvier 2019, son 5ème congrès ordinaire au Gouvernorat du district de Bamako en présence de son président dhonneur, El Hadji Sékou Dembélé, du secrétaire général, Ousmane Christian Diarra et les administrateurs venus de toutes les régions du pays. A cette occasion, les militants ont, entre autres, dressé le bilan des activités.
Le secrétaire général du SYNAC, Ousmane Christian Diarra a tout dabord fait observer une minute de silence en la mémoire des administrateurs civils victimes de la crise politico-sécuritaire que connait notre pays depuis 2012. Ensuite, il a dressé le bilan sommaire du mandat écoulé du SYNAC à savoir : lélaboration dun plan dactions pour la mise en uvre du cahier de doléances mettant laccent singulièrement sur le suivi de la mise en uvre des recommandations découlant des procès-verbaux de conciliation relatifs aux statuts des administrateurs civils et du corps préfectoral ; lorganisation dune conférence de presse pour rejeter le projet de décret portant modification du décret relatif aux attributions et conditions de nomination des représentants de lEtat (5 nominations des militaires au poste de préfet) ; des tournées dinformation et de sensibilisation des militants au niveau de chaque région et du district de Bamako en décembre 2015, avril, mai et juillet 2018 ; lorganisation le 18 juin 2018 dune journée de protestation contre les violences faites aux représentants de lEtat par la remise dune déclaration au gouvernement ; lobtention du statut du corps préfectoral dont la ratification est encore en attente au niveau de lAssemblée nationale du Mali ; loctroi dun logement social gratuit aux ayants-droits des victimes des rebellions ; lobtention de prime au personnel non-représentant de lEtat exerçant au niveau du ministère chargé de lAdministration Territoriale ; la saisine des tribunaux le 14 septembre 2018 pour une annulation partielle et totale respectivement des décrets n°2018-0610 et n°2018-0611 portant nomination de préfets et sous-préfets ; la création de quatre plateformes de communication pour tous les administrateurs civils et les différents niveaux de la représentation de lEtat etc.…
Mises en garde
Selon lui, au cours des cinq prochaines années, il sagira de renforcer le statut de grand commis de lEtat des administrateurs civils en tenant compte particulièrement du caractère interministériel de ce corps. « Certes les pouvoirs publics sengagent de plus en plus à la prise en charge de la demande sociale. Mais nous ne sommes quau milieu du gué, les réformes sur le terrain doivent saccélérer considérablement ! Les préoccupations des administrateurs civils, où quils soient, devront être entendues. », a-t-il indiqué. Avant dajouter que le corps préfectoral demeure respectueux du pouvoir discrétionnaire reconnu à lExécutif de nommer, dans certaines conditions, les hauts cadres à certains emplois. « Cependant, nous dénonçons et dénoncerons avec force et combattrons avec tous les moyens de droit toutes tentatives dincursions abusives dans nos fonctions statutaires au mépris des textes, de léquité et des principes de bonne gestion des ressources humaines dans un Etat démocratique et républicain. Cest dire donc que nous ne saurons assister passivement à loccupation des emplois destinés légalement à nos militants par des corps dépourvus de toute expertise pour administrer le territoire, surtout en ces moments de promotion de la décentralisation qui est loin dêtre une approche damateurs. Cest pourquoi nous considérons, au-delà de lillégalité quon ne saurait cautionner, comme un manque de considération et de confiance à lendroit des administrateurs civils, lattribution de seulement deux postes de gouverneur sur onze opérationnels aux détriments de ceux-là mêmes qui ont vocation à les occuper après avoir consacré, généralement, plus de trente ans au seul service de la représentation de lEtat.», a-t-il dit.
Moussa Dagnoko