Nos Aigles locaux qui se sont envolés vendredi dernier, 5 novembre 2010, pour la capitale nigérienne, participeront bel et bien à ce tournoi de solidarité de l’Uemoa qui regroupe les équipes nationales de football des huit pays de la zone. Cette compétition concerne exclusivement les joueurs locaux, c’est-à-dire ceux évoluant dans les championnats nationaux des Etats membres de l’espace monétaire ouest-africain.
Il est à préciser que les Aigles entrent en lice ce lundi après-midi. Ce sera face aux Eléphants de la Côte d’Ivoire, double détentrice du trophée. Une première équation difficile donc à résoudre pour les nôtres. Puis, ils en découdront le mercredi, 10 novembre 2010, avec les Lions locaux du Sénégal, champions sortants. Ils boucleront la boucle de la phase de groupes en se mesurant aux Ecureuils du Bénin.
Pourront-ils honorer le drapeau malien en parvenant au moins, à défaut de remporter le précieux trophée mis en jeu, à la phase des demi-finales ? Rien n’est moins sûr, surtout quand on sait que qu’ils ont lamentablement échoué lors des précédentes éditions. Mais, les coachs Mory Goïta et Fanyeri Diarra croient dur comme fer que cette occasion sera la bonne. «Le Mali a toutes les chances d’y parvenir, car elle dispose d’un effectif d’une grande richesse bâti sur une fondation composée par des piliers de la sélection nationale junior qualifiée pour le CHAN 2011», se confiaient-ils à nos confrères de L’Essor.
A noter qu’en vue de ce rendez-vous de Niamey, le bataillon des coachs de l’équipe nationale locale du Mali est composé de 20 joueurs. Il s’agit de Soumbeyla Diakité, Adama Kéita, Abdoulaye Youssouf Maïga, Mohamed Oumar Konaté, Amara Konaté, Mohamed Camara, Youssouf Doumbia, Modibo Mariko, Issa Traoré, Mahamadou Mariko, Soumaïla Sidibé, Lamine Diawara, Idrissa Traoré, Hamidou Dégoga, Morimakan Koïta, Guimballa Oulé Tounkara, Kalifa Coulibaly, Cheick Fantamady Diarra, Amadou Diamouténé et Moustapha Kondé.
Espérons aussi que ce tournoi de l’Uemoa permettra à nos représentants de se mettre en jambes pour participer de façon digne au Championnat d’Afrique des Nations (CHAN 2011). C’est également pour eux une aubaine à saisir pour se révéler à la face du monde et pour se tailler une bonne carrière professionnelle. Nous leur souhaitons donc bonne chance !
Quant au Groupe A, il est composé du Niger (pays organisateur), du Burkina Faso, du Togo et de la Guinée Bissau. Le match d’ouverture a opposé hier, 7 novembre 2010, le Burkina au Togo. C’était au stade Général Seyni Kountché de Niamey. Au terme de la phase de poules, les deux premiers de chaque poule disputeront la finale, le 14 novembre prochain.
Ajoutons pour être complet que la troisième édition jouée au Bénin avait été remportée par le Sénégal devant le Niger, alors que la Côte d’Ivoire avait remporté les deux premières éditions qui se sont déroulées respectivement à Ouagadougou et à Bamako.
L’organisation de ce tournoi n’est pas fortuite. Regroupant huit pays (le Mali, le Niger, le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Togo, la Guinée Bissau, le Sénégal et le Burkina Faso) cette compétition a pour objectif principal l’intégration des espaces économiques des pays de notre sous-région. Et cette intégration passe bien sûr par l’établissement d’un marché commun, la libre circulation des personnes et des biens, l’harmonisation des politiques économiques et la mise en œuvre de politiques sectorielles communes. Elle passe aussi et surtout par le brassage des peuples, pour lequel la culture et le sport constituent des vecteurs déterminants.
Le sport occupe une place importante dans la consolidation des relations entre pays et, surtout, dans l’intégration sociale des populations d’une même aire géographique et culturelle. En effet, en rassemblant des jeunes, à travers un spectacle populaire sans égal, un match de football cristallise, à lui seul, cette magie d’union, de communion, de solidarité, de fraternité et de ferveur populaire qu’on ne rencontre nulle part ailleurs. Le football est, de ce fait, un puissant facteur d’union et d’épanouissement, un instrument de paix, de développement et de solidarité.
C’est consciente de cette réalité que la Commission de l’Uemoa, dirigée par notre compatriote Soumaïla Cissé, a entrepris depuis 2007 d’organiser un tournoi de football, dans le cadre de sa politique de communication et de promotion de l’image, des objectifs et des chantiers de l’UEMOA. Le tournoi de football est donc une plate-forme de communication visant à mieux faire connaître le processus d’intégration.
Bruno Loma
Le Républicain 08/11/2010
