C’est ce week-end que le RPM tiendra son 4e congrès ordinaire au Palais de la culture, Amadou Hampathé Ba. Les cadres et les militants du parti présidentiel s’activent pour faire de cette rencontre une véritable fête populaire. Annoncées par certains pour être un congrès de tous les dangers, tout laisse à croire que ces assises seront une occasion de retrouvailles, de communion, d’unité et d’actions pour le bonheur du Mali et des Maliens.
Depuis l’accession d’Ibrahim Boubacar Keïta au pouvoir, le RPM est au centre de toutes les convoitises. Ainsi, au sortir des élections législatives de 2013, il est devenu la première force politique du pays, avec plus de 70 députés à l’Assemblée nationale. Avec la victoire du RPM, on comprend l’ambition légitime de ses cadres pour prétendre à des postes de responsabilité. Malheureusement, certains ont vite désenchanté. Des mécontentements se sont manifestés ça et là, avec le départ prématuré de Bocary Tréta du Gouvernement. S’y ajoute le renouvèlement des structures qui a suscité des grincements de dents par endroits. Cette donne laissait présager une division voire un éclatement du parti. Il n’en fut rien.
En effet, déterminés à ne pas laisser leur parti sombrer pour des questions d’agendas personnels, les artisans du congrès du RPM dont l’ancien ministre du développement rural, Bocary Tréta, le député élu à Dioïla, Mamadou Diarrassouba, Boulkassoum Haïdara, Sangaré Oumou Bah et bien d’autres se sont mobilisés pour mettre de l’ordre et éviter au parti toute tentative de division possible. Ainsi, après plusieurs rencontres publiques et privées, des rendez-vous nocturnes et des entretiens téléphoniques, ils ont réussi à rapprocher les différentes positions. C’était le cas notamment en commune II et III du District ainsi qu’à Kati. La situation de Gao a récemment trouvé un dénouement heureux. En effet, grâce à la ténacité et à sa volonté de fédérer toutes les énergies, Mamadou Diarrassouba, avec le concours de Tréta, le ministre Ousmane Koné, Boubacar Touré, le RPM est sur le point de retrouver son unité et sa sérénité d’antan. Aussi, apprend-t-on, que les commissions d’organisation du congrès travaillent d’arrache-pied. Elles ont mis les bouchés doubles pour qu’il n’y ait aucun couac durant le congrès. Selon certaines indiscrétions, le consensus est presque acquis. Elles indiquent que c’est l’ancien ministre, Bocary Tréta, comme nous l’avions annoncé en exclusivité, qui sera le futur président du RPM. Ces mêmes sources annoncent l’arrivée de Mamadou Diarrassouba au poste de secrétaire général du parti.
Dévoué à la seule cause des Tisserands, Mamadou Diarrassouba, est l’un des rares cadres RPM au four et au moulin. Il ne jure que par IBK, son fétiche, son idole.
Youssouf Diallo
Karim Kéita au sortir de sa rencontre avec le MDAC
«L’armée malienne n’est plus la même qu’il y a 4 ou 5 ans»
C’est un Président Karim Kéita optimiste et confiant en l’armée malienne qui s’est prêté aux questions des journalistes au sortir de la rencontre des députés de la Commission défense, sécurité et protection civile avec le ministre de la défense et des anciens combattants, Abdoulaye Idrissa Maïga. Avec fière allure, il a déclaré qu’aujourd’hui l’armée malienne n’est plus la même qu’il y a 4 ou 5 ans.
Durant trois heures de rencontre, le ministre de la défense et des anciens combattants et les députés, membres de cette commission, ont échangé sur l’évolution de nos troupes sur le terrain et l’exécution de la loi d’orientation et de programmation militaire. Le Président Kéita a salué cette initiative du nouveau ministre de la défense, qui rencontrait pour la première fois les députés de la Commission défense de l’Assemblée nationale.
«Nous avons parlé du vecteur aérien. Aujourd’hui, nous avons énormément d‘espoir pour l’acquisition des moyens aériens. Nous avons abordé aussi l’urgence pour l’armée de se doter d’un centre d’études stratégiques pour que nous puissions analyser les mutations géopolitiques qui entourent le Mali, la sous région et la bande sahélo-saharienne pour pouvoir anticiper sur les évènements. Les députés ont également posé des questions sur les attaques survenues au Mali et dans la sous région notamment au Niger et au Burkina Faso», a-t-il déclaré.
Le ministre, à en croire Karim, a fait le point de la situation et un bilan d’étape d’exécution de la loi d’orientation et de programmation militaire (LOPM) et a évoqué les urgences. La LOPM est un investissement de plus 1200 milliards de nos francs en faveur de l’armée sur une période de 5 ans. Cet important moyen financier doit permettre à l’armée malienne de mieux s’équiper et de créer les conditions de son épanouissement. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’armée est de plus en plus enviée. Cela grâce à l’engagement du Président de la République d’équiper nos FAMA en moyens adéquats pour leur permettre de faire face à l’ennemi. En effet, s’il y a une préoccupation qui tient à cœur le Président IBK, c’est bien l’équipement de nos soldats. Et à chacune de ses sorties, il ne manque pas de le rappeler. Cette volonté présidentielle s’est une fois de plus concrétisée avec l’acquisition, le mardi dernier, d’un hélicoptère de transport de troupes et un 2e est attendu dans les prochains jours si l’on en croit à nos sources au sein de l’armée. Les formations se tiennent régulièrement à l’intention de nos troupes. Ainsi, plusieurs GTIA ont été formés avec l’appui de nos partenaires et engagés sur le terrain.
C’est fort de tout cela que le Président de la Commission défense a réaffirmé sa confiance et affiché son optimisme pour le rétablissement de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire. «La situation sur le terrain est bonne. Vous savez, quand la motivation est là, la disposition ne peut être que bonne. Il y a une multiplicité de foyers de tensions sur le territoire et surtout il ne faut pas oublier là d’où nous venons. L’armé malienne que nous connaissions, il y a 4 ou 5 ans, n’est plus la même aujourd’hui. Elle est à pied- d’œuvre et je pense qu’elle mérite d’être saluée», a-t-il déclaré. Tout en regrettant que «nous ne sommes pas encore sortis d’affaires» à cause de la récurrence du terrorisme. En outre, il a indiqué que notre armée est en pleine reconstruction : «Vous savez, le terrorisme n’est pas une chose facile, là où la France ou les USA peuvent trébucher, que dire d’un Etat et d’une armée en pleine reconstruction? C’est sûr que l’ennemi peut se trouver dans certains avantages et que l’armée puisse tomber dans des embuscades. Mais il faut garder espoir et faire en sorte que celles-ci ne puissent se multiplier. Aujourd’hui, je suis fier de dire que dans les grandes villes et cela depuis bien longtemps qu’il n’y a plus d’attaques», s’est réjoui Karim Keïta
Par ailleurs, il a salué la rentrée des classes à Kidal, qualifiée d’avancée considérable dans le processus de paix. «Quand les enfants vont à l’école, c’est l’avenir de tout un pays qui est assuré et surtout à Kidal quand on sait le nombre d’années scolaires que les enfants ont raté. Je pense qu’aujourd’hui, un nouveau vent souffle sur le Mali et il y a vraiment un réel espoir. C’est un acte symbolique. Il faudra donc encourager les autorités dans ce sens. Les populations de Kidal également. Donc, je souhaite bon vent aux élèves de l’Adrar des Ifoghas», a-t-il conclu.
Youssouf Diallo