Dans son intervention, le président du PIDS, Daba Diawara a fait l’historique de son parti et la crise qu’a connue le Mali et qu’il continue de gérer. Mais aussi et surtout, des actions réalisées par le parti dans le cadre de la résolution de cette crise. Parmi les efforts du PIDS, on note sa contribution significative pour la restauration de l’ordre constitutionnel et ses propositions pour la réforme institutionnelle et du système électoral.
Ce congrès a été l’occasion pour le PIDS de définir clairement sa position par rapport à la gestion des affaires du pays par les nouvelles autorités. Daba Diawara a indiqué, sans détour, que son parti faisait partie dès les premières heures du mouvement IBK-Mali 2012. Un mouvement qui soutenait la candidature d’IBK. Mais ce mariage n’a pas duré, quand le PIDS a constaté que ce mouvement avait une connexion dangereuse avec « les bandits de Kati ». C’est pourquoi, a expliqué Daba Diawara, le PIDS a claqué la porte d’IBK-Mali 2012 pour soutenir la candidature de Soumaïla Cissé de l’URD.
Puisque le PIDS se réclame de l’opposition, son président n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour dénoncer la gestion d’IBK, qu’il juge désastreuse.
Les négociations avec les groupes armés, selon Daba Diawara, trainent alors que le nombre des médiateurs s’accroit chaque jour ; l’école traverse la crise la plus désastreuse de son histoire avec les fuites spectaculaires cette année des sujets du DEF et du bac ; le chômage des jeunes est devenu endémique et l’insécurité reste galopante ; la pauvreté s’accentue. Pour le PIDS, ce sont, entre autres, des facteurs qui prouvent à suffisance que le président de la République, IBK, aura du mal à tenir ses promesses électoralistes.
Il a indiqué que malgré les promesses faites par le gouvernement, force est de constater que rien n’a été fait dans le sens des réformes institutionnelles et du système électoral pour permettre au Mali d’organiser des élections irréprochables.
Autre chose que le patron du PIDS déplore : c’est l’immixtion dangereuse des religieux dans l’espace électorale. Les représentants des partis invités, essentiellement, des ténors de l’opposition ont abondé dans le même sens.
Selon Modibo Sidibé, président des Fare/An ka wuli, il n’y a pas d’avenir pour le Mali en dehors de la démocratie, l’unité et la cohésion. A l’en croire, l’opposition se bat et se battra pour relever ces défis et rien ne pourra la détourner de ce combat pour le Mali. « Tout ce que l’opposition fait, c’est pour le bien de ce pays », a-t-il indiqué.
Pour le représentant du PSP, qui n’est autre que le fils du célèbre Fily Dabo Sissoko, il est temps que le gouvernement dise la vérité au peuple et cela, sans rancœur, sans rancune et sans esprit de vengeance. C’est la seule façon, selon lui, d’aboutir à la réconciliation et à la paix durable tant attendues.
Djiguiba Kéita alias PPR, représentant du Parena a, pour sa part, tiré chapeau au PIDS, lequel, selon lui, n’est pas un parti opportuniste pour avoir eu le courage de quitter le mouvement IBK-Mali 2012 qui a utilisé les putschistes de Kati comme échelle pour escalader Koulouba. Djiguiba Kéita alias PPR (Prêt pour la révolution) s’est, à nouveau, attaqué à IBK et à son Premier ministre Moussa Mara, qu’il a traités de tous les noms d’oiseau.
Quant à Djibril Tangara de la FCD (Force citoyenne pour la démocratie), il a estimé que le Mali ne peut faire la victoire dans la méfiance. « L’opposition n’est pas l’ennemi du Mali, mais elle se bat afin que notre pays puisse voir le bout du tunnel », a-t-il ajouté.
Ce 4e congrès du PIDS sera sanctionné par des propositions de sortie crise.
A. D.
Source: L’ Indicateur Du Renouveau 2014-06-24 01:58:35