Avec Abdoulaye Daffé toujours aux commandes, la Bdm-sa demeure bien placée à la corde pour continuer à caracoler au peloton de tête des banques au Mali et pour être plus présente dans l’espace Uemoa. La 41ème session du conseil d’administration de l’institution bancaire, qui s’est tenue le mardi 14 décembre en son siège, n’a laissé aucun doute quant à cette certitude.
Fait significatif et qui ouvre une nouvelle période de perspectives heureuses, l’assise s’est tenue à un moment où le Plan de Développement Moyen Terme 2006-2010 arrive à son terme. Le Président Directeur Général, Abdoulaye Daffé, avait donc des motifs de se réjouir des avancées notables enregistrées durant cette période par sa banque, cette « Maison commune » dont il parle fièrement. Et d’annoncer trois raisons fondamentales qui expliquent les bons points marqués. La Bdm-sa « a pu conforter le niveau de ses fonds propres, son soutien à l’Etat a été massif et constant et, enfin, le chantier de la modernisation a enregistré de réels progrès. » Concrètement, tout cela est fort lisible. Le numéro 1 peut égrener le chapelet des avancées.
« La qualité de l’outil de travail s’est améliorée, offrant une gamme variée de nouveaux produits à notre clientèle : cartes Visas classiques et prépayées, extension et augmentation du parc de distributeurs de billets. Notre banque a pleinement participé au financement de l’économie malienne par son appui au secteur coton, ceux des mines, des industries, de la téléphonie, des travaux publics, ainsi qu’à celui des importations des produits de première nécessité. Son appui à la Sotelma a permis de moderniser et renforcer cette société et d’en faciliter sa privatisation. L’ouverture de la banque au secteur des particuliers a été vigoureusement amorcée et l’offre de produits en faveur de cette cible a été diversifiée. » Voilà qui dénote la prise en compte et en charge des préoccupations des secteurs vitaux de la nation.
Le rythme et la c adence
La Bdm-sa, on le voit, tient bien à la fois le rythme et la cadence dans sa fantastique chevauchée. Parce que, tout simplement, elle sait se donner les moyens d’être toujours bien placée à la corde. La moisson, seulement après neuf mois d’activités à la date du 30 septembre 2010, est fort belle. La banque a collecté auprès de la clientèle des dépôts qui se sont établis à 292 milliards de francs cfa, soit 93% de l’objectif annuel. Quant aux emplois clientèles, ils se sont chiffrés à 132 milliards de francs cfa tandis que les emplois de trésorerie sont à 143 milliards de francs cfa, soit un total global de 275 milliards de francs cfa. En ce qui concerne le résultat d’exploitation, il a été de 4 milliards 543 millions de francs cfa, soit un taux de réalisation de 93% de l’objectif annuel à atteindre au titre des 12 mois de l’année. Ce qui autorise M. Daffé à sacrifier au devoir de féliciter l’ensemble de ses collaborateurs qui ont rendu cette performance possible. « …et nous nous devons de les exhorter à persévérer dans l’effort afin qu’à l’arrêté des comptes définitifs de l’année 2010, nous puissions apporter la preuve que la moisson a été plus belle que celle de l’année précédente et que notre banque se maintient dans le peloton de tête des banques de l’Uemoa. »
Pour toutes ces raisons, le budget d’exploitation prévisionnel et les budgets d’investissement prévisionnels de l’année 2011 sur lesquels se sont prononcés les administrateurs ont épousé les contours d’une maison plus ambitieuse, car ils constituaient une pièce essentielle du conseil d’administration, celle de la première année du PMT 2011/ 2016. Un document important qui représentera le bréviaire de la Bdm-sa pendant les cinq années prochaines. Abdoulaye Daffé a souhaité que les administrateurs l’adoptent afin de donner l’autorisation à la banque de s’engager résolument dans la conquête du marché sous régional pour assurer à l’Etablissement une présence effective sur le territoire de plusieurs Etats membres de l’Uemoa d’ici 2015. Message reçu cinq sur cinq puisque les administrateurs ont suivi le chef de la Maison commune. L’explication en est simple. Les budgets d’investissement soumis traduisent l’ambition de doter la banque de moyens plus importants pour poursuivre l’extension du réseau d’agences ; ce qui permettra de renforcer la qualité du système d’information par la migration vers une version de niveau supérieur, et améliorer le cadre de travail du personnel.
Les budgets d’exploitation, illustrant les objectifs commerciaux pour l’année 2011, ont été conçus en tenant compte des critères de performance pour l’année à venir, lesquels critères exigent plus d’efforts. C’est pourquoi, dira le Pdg, « nous nous battrons ensemble pour les réaliser parce que convaincu comme vous de la capacité de notre Etablissement à relever les défis. »
Au delà des mers
Présence effective sur le territoire de plusieurs Etats membres de l’Uemoa, mais aussi aller plus loin, au-delà des frontières de notre continent, en traversant les mers. En effet, s’exprimant devant certains de nos confrères, le directeur général adjoint, Bouchaib Fachar, notera que son institution s’ouvrira d’avantage à l’internationale car elle a en bonne place dans sa volonté la transformation imminente de son bureau de Paris en agence ainsi que l’ouverture d’un bureau en Espagne. Cela sonne comme vœux de bonne année aux oreilles de notre nombreuse diaspora en Europe. Il convient de noter que la Bdm-sa n’a pas l’habitude d’annoncer, même off shore, des ambitions dont elle n’a pas les moyens. Il est tout aussi heureux de savoir qu’elle les reins fort solides et le dos suffisamment large pour porter son action plus loin.
Dans la foulée, elle pourrait être amenée à augmenter sa part dans le capital de la Banque de l’Union en Guinée Bissau , une banque qu’elle a contribué à mettre en place en 2006 et qui lui fait aujourd’hui l’honneur d’assurer son management opérationnel, via un Directeur général.
La 41ème session du conseil d’administration de la Bdm-sa a aussi été l’occasion pour Daffé de rendre un hommage mérité à M. Moumouni Djermakoye, administrateur BOAD qui a été investi de la confiance pour diriger le Comité d’audit et qui est désormais rappelé au siège pour assurer d’autre fonctions. Le Pdg de la Bdm-sa a surtout salué sa grande humilité et sa grande compétence dans tous les actes qu’il a posés pendant sa mission. Il se devait donc de le remercier pour services rendus. M. Djermakoye est remplacé par M. Marcel Abaumon dont Daffé a dit connaître d’avance la détermination à apporter sa contribution à l’essor de la Bdm-sa. Enfin, au nom de tous, le Pdg a souhaité la fraternelle bienvenue à M. Azzedine Alami de la Bmce ( Banque marocaine du commerce extérieur), partenaire avisé de la Bdm-sa depuis des années déjà. Abdoulaye a assuré que ce « professionnel de la banque, à l’instar de ses prédécesseurs, apportera sa contribution de qualité à la Bdm-sa ».
Amadou N’Fa Diallo
Le National 21/12/2010