3e Réunion du dialogue interreligieux Musulmans et Chrétiens main dans la main pour la paix

Au cours de la rencontre, Musulmans et Chrétiens (Catholique et Protestants) se sont départis de leurs considérations religieuses pour parler de paix et de sécurité dans le Septentrion malien. La cérémonie d’ouverture était présidée par le représentant du ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation  et de l’Aménagement du Territoire, Mahamadou Koné, et a enregistré la présence du Président de l’AMPS, l’Imam Mahamadou Moussa Diallo, du Chargé d’affaires de l’Ambassade du Danemark au Mali et de l’Ambassadeur d’Allemagne au Mali.

Plusieurs communications ont été entendues au cours de la journée. Il s’agit notamment de «L’importance de la paix et du dialogue», de «La crise et quelle stratégie de sortie de crise pour les religieux», de «La crise au nord, point de vue de l’Eglise protestante du Mali» et de «L’historique du dialogue islamo-chrétien et l’historique de la crise du Nord». Dans un échange sans tabou, les confessions religieuses ont chacune laissé de côté leurs différences et se sont unis autour de leur  Dieu commun pour prier pour la paix dans les régions du nord. La cérémonie a aussi été bénie par la lecture du Coran.

Dans son allocution de bienvenue, l’Imam Diallo a d’abord demandé de faire des prières pour le président de la transition, le Pr. Dioncounda Traoré, pour son rétablissement et pour qu’Allah l’aide dans la mission qui lui a été confiée, cela pour la simple et bonne raison qu’il est le premier homme politique malien de cette envergure qui ait accompagné l’AMPS depuis le début du dialogue islamo-chrétien, en acceptant de présider toutes les rencontres depuis 2009. Selon l’Imam, l’objectif recherché par ce dialogue interreligieux est de faire régner un climat de tolérance et de cohabitation pacifique entre les différentes confessions.

«Pour nous, le dialogue islamo-chrétien vise surtout un contact permanent entre les différentes confessions religieuses. C’est un espace d’échanges et de compréhension entre les différentes confessions, autrement dit une activité qui suscite la paix, la cohésion sociale et la solidarité dans la sous-région. Ce dialogue est une chance, un trésor et un processus que nos ancêtres nous ont transmis. Nous devons le consolider et le pérenniser, pour l’entente et la cohésion sociale au Mali». L’Imam Diallo a aussi déploré la multiplication des églises et mosquées à la tête desquelles se trouvent souvent des personnes étrangères à nos mœurs et la croissance de communautés étrangères dont les pratiques peuvent bouleverser la cohésion sociale. Il a invité les dépositaires des différentes confessions à amener leurs communautés à comprendre le contenu des différentes religions.

Le Président de l’AMPS s’est déclaré convaincu que la tolérance religieuse était un atout fondamental pour la prévention et le maintien de la paix. Ainsi,  le dialogue entre les religions est pour son association le cadre approprié pour la culture de cette paix entre les différentes confessions religieuses au Mali, une porte ouverte au développement de notre société.

Youssouf Diallo

Le 22  Septembre 11/06/2012