Dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la presse, 3 mai de chaque année, notre pays à travers la Maison de la presse, a organisé une conférence-débat, le dimanche dernier à ladite Maison des journalistes.
Placée sous le thème « L’état de la liberté de la presse en ce temps de transition au Mali », la rencontre était présidée par la représentante du ministre de la Communication, de l’économie numérique et de la modernisation de l’administration, Mme Thiouta Traoré.
Etaient aussi présents le président de la Maison de la Presse, Bandiougou Danté, de la représentante de l’UNESCO au Mali, Mme Mariko Djénèba Maiga, du représentant de la Haute Autorité de la communication (HAC), Gaoussou Drabo.
Au cours de cette rencontre, le président Danté a saisi l’occasion pour évoquer les difficultés que connait la presse malienne en ce temps de Transition. Le président de la Maison de la presse a rappelé la disparition de notre confrère Birama Touré et ce depuis six ans; l’enlèvement et la détention forcée de Hamadoun Niabouly de la radio Dandé de Douentza, depuis le 27 septembre 2020, de Moussa Bana Dicko de la radio Dandé Hairé de Boni, d’Olivier Dubois, journaliste français travaillant au Mali, depuis dix ans avec sa famille, enlevé le 8 avril 2021; il ya un an jour pour jour.
Avant d’évoquer les difficultés que les hommes de média maliens endurent en cette période transition. Selon lui, cette précarité a comme conséquences la parution irrégulière des journaux, la diminution des heures d’émissions des radios, sinon leur fermeture pure et simple, l’incertitude sur la vie même des télévisons confrontées aux lourdes charges et à « une concurrence déloyale impitoyable ».
S’agissant du thème de la journée, le président de la Maison de la presse soutiendra que celui-ci cadre parfaitement avec la réalité nationale. Pour ce faire, il ajoute que le monde actuel connait une évolution rapide dans le domaine des médias et que cette évolution est rendue possible grâce au développement spectaculaire des nouvelles technologies de l’information, de la communication et le triomphe des médias sociaux.
De nos jours, poursuit-il, « les médias classiques cherchent à s’imposer dans ce monde nouveau en s’appuyant sur les nouvelles opportunités de production et de diffusion », comme pour dire que le développement des médias engendre une évolution des libertés, notamment la liberté d’expression.
A cet effet, M. Danté dira qu’après la révolution de mars 1991, des conditions très favorables ont permis à notre pays de se retrouver avec un nombre important de parutions, plus de 200 titres ; de radios de proximité, près de 500, une quarantaine de chaines de télévisons, un nombre important de sites d’information.
Parlant des défis, le premier responsable des journalistes au Mali précise que le premier défi pour le développement des médias reste l’adaptation des textes aux réalités du monde actuel. « La Maison de la Presse et ses partenaires du Ministère de la Communication, de la HAC, du monde judiciaire et de la société civile ont effectué des travaux de relecture des textes régissant les médias maliens » a-t-il indiqué.
Pour sa part, la représentante de l’UNESCO rappellera que le 3 mai a été proclamé par l’Assemblée générale des Nations unies comme étant la journée de la liberté de la presse.
Lamine BAGAYOGO