Pour narguer les autorités maliennes, les ex-rebelles de Kidal refusent l’installation des autorités intérimaires. Pourtant, c’est un consensus dégagé à la dernière réunion de haut niveau du Comité de suivi de l’accord (CSA). L’Etat du Mali, qui a eu toutes les garanties pour permettre à Kidal de revenir à la maison, est à nouveau défié dans l’indifférence de la communauté internationale.
Ce qui est sûr, le rejet de la nomination du gouverneur de Kidal par la CMA et le report de l’installation des autorités intérimaires sont des preuves de la technique de la terre brûlée affectionnée par la CMA. C’est pour que Kidal échappe encore à tout contrôle de l’autorité centrale, gage de la continuation du trafic en tout genre. En tous les cas, en nommant un natif de la ville gouverneur, la volonté du gouvernement était de satisfaire et de contenter tout le monde, mais c’était sans compter avec l’esprit tribal de la bande à Alghabass Ag Intallah et Bilal Ag Achérif.
Le prétexte tout trouvé est tout simplement fallacieux : le nouveau gouverneur, Sidi Mohamed Ag Ichrach serait proche du Groupe d’autodéfense touarègue Imghad et alliés (Gatia). Par ce revirement, la CMA/Kidal affiche sa volonté de faire obstacle à l’application de l’accord pour la paix et la réconciliation et du coup bloque le processus dans les autres localités du Nord.
DAK