C’est pour cette raison que le Procureur général de la Cour d’Appel de Bamako, Daniel Tessougué, dans son réquisitoire de clôture, a jugé le bilan de cette session «satisfaisant». Outres ces condamnations à des peines privatives de liberté, il a indiqué que la cour a prononcé le remboursement des sommes détournées pour un montant de près de 200 millions de francs CFA. Il a évalué le taux d’exécution de cette session à hauteur de 97%. Ce qui lui a fait dire qu’à l’avenir, «il est souhaitable d’avoir un taux de réalisation de 100%». Le Procureur général a également appelé à tirer des leçons de cette session, notamment en ce qui concerne l’instruction préparatoire. Il a demandé à être plus regardant sur les conditions de mise en liberté provisoire.
De son côté, le représentant du Bâtonnier, Me Mamadou Bobo Diallo, a attiré l’attention sur le fait que la nature des infractions révèle encore la perpétration des crimes de sang dans notre pays. Il a regretté que des accusés soient condamnés à la peine de mort. «La peine de mort n’est pas notre souhait. En son temps, nous avons demandé sa suspension. Nous sollicitons un moratoire pour qu’elle ne soit plus appliquée», a-t-il déclaré. Avant de marteler qu’au cours de cette session le barreau a remarqué une justice courageuse.
Pour sa part, le premier Président de la Cour d’Appel de Bamako, Moussa Sara Diallo, a noté que la plupart des infractions concerne les jeunes. Alors qu’ils sont considérés comme l’avenir de notre pays. Ce qui lui a fait dire qu’ils ont donc mieux à faire que de s’adonner à commettre des crimes.
Youssouf Diallo
Le 22 Septembre 20/12/2012