La contribution de l’USAID à la formation des ressources humaines au Mali, de 1970 à 1998, tel était le thème de ce mini forum. Il s’agissait pour les conférenciers d’expliquer à l’assistance tous les bénéfices, personnels et collectifs, qu’a tiré notre pays de quatre grand programmes de formation universitaire et post universitaire. Le premier est le Development leadership training (DLT), dont l’ex Coordonnateur, Mamady Traoré, haut fonctionnaire à l’ex ministère du Plan à l’époque, était le modérateur des échanges.
Trois autres programmes ont aussi concerné des étudiants et stagiaires maliens. Ils s’appellent ATLAS (African training for leadership and advance skills), AFGRAD (African graduate fellowship program et African Manpower Development Project.
Le DLT, programme-phare s’il en est, était fondé sur la conviction du gouvernement américain et des autorités maliennes que le développement des capacités des ressources humaines, à travers la formation, était la meilleure stratégie pour améliorer la gestion de l’économie nationale, accroître l’efficacité du secteur public et du privé et, in fine, créer un environnement favorable à une croissance économique durable au Mali.
Peter Barlerin, Chargé d’affaires de l’ambassade des Etats-Unis au Mali, a rappelé, dans son allocution d’ouverture, que l’USAID était née, le 3 novembre 1961, de la volonté du Président Kennedy de créer une institution qui serait «la cheville ouvrière du gouvernement américain en matière de développement». A travers les programmes ci-dessus cités, plus de 400 étudiants maliens ont séjourné aux USA, pour y bénéficier de cursus universitaires sanctionnés par des Masters ou même des PhD dans différents domaines: économie, agriculture, environnement, santé, éducation et gouvernance, entre autres.
Trois d’entre eux sont venus témoigner de leur expérience, non sans un brin de nostalgie et d’émotion. Il s’agit des Drs Abdoulaye Niang, Mamadou Bagayoko et Niama Nango Dembélé. Ils font partie d’une longue liste de diplômés maliens d’universités américaines parmi lesquels on peut aussi citer le Dr Soumana Sacko, le Pr Diola Bagayoko, le Pr Mahamane Khalil Maïga, Mme Nana Lansry Haidara et M. Tiénan Coulibaly.
Dans la salle aussi, différents intervenants sont venus remercier l’USAID pour son concours précieux au renforcement de leurs capacités professionnelles. Le plus ancien, M. Thiam, a bénéficié d’une bourse pour aller étudier l’anglais, le journalisme, l’histoire et l’anthropologie aux Etats Unis dès 1964. D’autres ont été appuyés par l’USAID au Mali même. Si tous ont regretté la fin de ces programmes de formations de longue durée, rappelons quand même que des bourses pour des formations et stages de courte durée sont toujours programmés, comme nous en avons nous-mêmes fait l’expérience pas plus tard que l’année dernière.
Ramata Diaouré
Le 22 Septembre 21/08/2011