C’était à l’occasion de la 2ème Journée internationale de la fin de l’impunité des crimes commis contre des journalistes décrétée par les Nations Unies après ce drame. Au présidium, outre l’Administrateur délégué de la Maison de la Presse, Mahamadou Talata Maiga, le 2ème Vice-Président de la faîtière, Alexis Kalambry et notre collègue Chahana Takiou, représentant le Groupement patronal de la presse (GROUPE).
«Ils sont morts chez nous. Ils sont morts pour nous», a rappelé Alexis Kalambry, et «il faut que la justice diligente les enquêtes» afin que les auteurs de ces crimes soient identifiés et punis, ajoutera-t-il, avant de terminer en lisant la Déclaration rédigée par la Maison de la presse pour l’occasion.
Celle-ci stipule que: « Pour marquer notre sympathie, la Maison de la Presse a entrepris un certain nombre de démarches: 1. Nous allons demander au gouvernement et à la Mairie de baptiser notre rue « Rue Ghislaine Dupont – Claude Verlon » et 2. La Maison de la Presse a entrepris une démarche pour combattre l’impunité des crimes commis contre des journalistes».
Pour rappel, selon RSF (Reporters Sans Frontières), plus de 90% des crimes contre les journalistes dans le monde ne sont jamais élucidés et il importe de dénoncer l’inertie des autorités dans ce domaine.
Selon Ban Ki-Moon, le Secrétaire Général de l’ONU, le 2 novembre, «nous célébrons la mémoire des journalistes et professionnels des médias qui ont perdu la vie dans l’exercice de leur métier. Plus de 700 journalistes ont été tués au cours des 10 dernières années, soit 1 journaliste tous les 5 jours, simplement parce qu’ils s’efforçaient d’informer le public et de le tenir au courant des nouvelles…
Ils sont trop nombreux à avoir été assassinés pour la seule raison qu’ils voulaient faire connaître la vérité… Seulement 7 % de ces cas sont élucidés, et moins d’un sur 10 de ces crimes fait l’objet d’une enquête en bonne et due forme.
Dans un tel climat d’impunité, les journalistes ont de plus en plus peur et certains gouvernements n’ont aucun mal à exercer leur censure. Nous devons redoubler d’efforts pour inverser cette tendance et faire en sorte que les journalistes puissent faire leur métier en toute liberté…
Ensemble, nous devons briser le cycle de l’impunité et garantir le droit des journalistes à dire la vérité, sans avoir à craindre ceux qui occupent des positions de pouvoir».
Enfin, signalons que l’UNESCO a lancé le «Plan d’action des Nations Unies sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité», qui se veut être un dispositif pour unir tous les efforts et fédérer toutes les initiatives pour lutter contre l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes.
Ramata Diaouré
Source: Le 22 Septembre 05/11/2015