2ème édition du festival de Kirina Les portes s’ouvrent grandement sur l’histoire du Mali

Connaître l’histoire du Mali et toute l’histoire du Mali sans parcourir tout le pays. C’est la mission que s’est assignée Moulaye Hassan Haïdara, le promoteur du festival de Kirina lors de la première édition de l’activité culturelle. Et à coup sûr, on peut dire qu’il est dans la bonne voie pour relever le défi au regard des innovations opérées au cours de la deuxième édition du festival tenue les 5, 6, 7 et 8 mai 2016 à Kirina avec comme thème : « le rôle de la femme dans le processus de la paix et du développement durable ». Une grande foule s’est dirigée vers Kirina pour apprendre, dans la fête, l’histoire du Mali avec à leur tête le ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, Mme N’Daiye Ramatoulaye Diallo.
Ce n’est pas tous les festivals au Mali qui mobilisent, en personne, le ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme. Charmée par le programme des activités de la première édition du festival de Kirina dont elle a présidé la cérémonie de baptême l’année dernière, Mme N’Daiye Ramatoulaye Diallo n’a boudé son plaisir lors de la deuxième édition. A la tête d’une forte délégation composée des membres de son cabinet, elle est partie se ressourcer de la fascinante histoire du Mandé dont la maîtrise est indispensable pour comprendre celle du Mali. Et le menu de la deuxième édition du festival n’a pas trahi ses attentes en termes de prestations de danse, de contes et de défilés des masques Dogon et Madingue.
Visiblement émerveillée par les innovations du festival, Mme le ministre dira que Kirina est le lieu pour dire que nous ne sommes pas descendants d’hommes et de femmes qui ont juste traversé l’histoire. « Nous avons des ancêtres qui ont fait l’histoire et dont nous devons, à la fois, être fiers et capables de les imiter dans leur défense des valeurs qui caractérisent aujourd’hui le Mali et les Maliens. Kirina est le lieu pour répondre à certains commentaires que j’entends, disant qu’il faut que les Maliens arrêtent de vivre dans le passé, il faut que les Maliens arrêtent de se glorifier du passé parce que son avenir n’est peut être pas radieux. Nulle part dans le monde le développement n’a été un train de l’oubli. La modernité ne se construit pas sur du néant et elle n’est, nulle part encore dans le monde, synonyme de reniement de soi, de son passé donc de sa culture. Le Mali veut se développer. Le Mali se développera, n’en déplaise à certains. Le Mali construira un modèle de développement qui lui permettra de conserver son authenticité culturelle, d’intégrer dans ce modèle les hauts faits de son histoire et surtout de permettre à toutes les générations à venir de s’imprégner des valeurs de solidarité, de tolérance, de concorde, d’honnêteté et enfin de bravoure pour s’inscrire résolument dans le temps de la modernité», a martelé tout requinquée et confiante Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo puisant sa force dans les merveilles activités du festival.
Selon elle, c’est du Mandé qu’est parti le Mali comme Nation.
En plus de faire connaître l’histoire du Mandé, le festival de Kirina se veut être aussi un espace de rapprochement entre les frères. Car au-delà des Dogons (petits frères des Malinkés), ont été aussi invités à cette 2ème édition du festival les Guinéens qui sont venus massivement prendre part à la fête. La délégation guinéenne était composée des autorités administratifs et des artistes notamment la troupe ‘‘Mamaya’’ de la Guinée Conakry qui a tenu à jouer sa partition dans la réussite des activités.
Pendant les 4 jours du festival, ont tenu émerveiller les festivaliers des artistes comme : Djénéba Seck et Mabara Soumano, Ami Köita, Saramba Kouyaté, Tal B, Iba One…
Youssouf Z
source:Le Republicain.