A la deuxième édition de Kirina sont attendus une belle brochette d’artistes de renom nationaux et internationaux à l’image de la diva Ami Koïta, elle-même « mandeka » bon teint, de Babanbi Koné qu’on ne présente plus, de l’inimitable doyen Abdoulaye Diabaté, des représentants de la jeune génération comme Astou Niamé et Sidiki Diabaté et Mylmo, le rossignol de la cité des Askia, Baba Salah. Sans compter, au plan international, le groupe Mamaya de la Guinée Conakry et bien d’autres. Cela promet d’être torride du 5 au 8 mai prochain sur les terres chargées d’histoire de Kirina, berceau de l’empire millénaire du Mali. Aussi, les promoteurs de ce festival, notre confrère Moulaye Haïdara de L’Indépendant, le Commissaire du festival, et ses partenaires veulent aller au-delà de l’aspect purement festif, pour en faire un événement culturel. Et montrer un pan de la mosaïque culturelle de la riche civilisation de l’empire du Mali. Au programme : la prestation de la troupe de Kirina, des masques dogons, de la troupe de Tekedo, de Tanfara, de la confrérie des chasseurs.
Les organisateurs entendent prendre leur distance par rapport au phénomène de mode auquel on assiste actuellement avec la déferlante de festivals qui a envahi tout le Mali. Un phénomène qui, comme tout phénomène de mode, manque de consistance. Même si l’on peut se consoler à l’idée que, malgré la grave crise que notre pays ne finit plus de traverser, « ça vit au Mali ».
Les initiateurs du festival de Kirina veulent en faire aussi un projet de développement socioéconomique et culturel qui s’inscrit dans la durée. Dans cette optique, ils ambitionnent, entre autres initiatives, de mettre en place la Fondation du festival de Kirina, l’érection de deux statues respectivement en la mémoire de Soundjata Keïta et de Soumangourou Kanté, la construction d’un village du festival, la réalisation d’un forage et la valorisation des sites touristiques. Le lancement officiel de cette 2ème édition s’est déroulé le 8 avril dernier à Kirina en présence de l’ancien ministre Moustaph Dicko, le représentant de la Francophonie au Mali et de la diva du Mandé, Ami Koïta.
Signalons, enfin, que cette édition, placée sous le thème central « le rôle de la femme dans le processus de la paix et du développement durable », sera meublé par des conférences-débats autour des sous-thèmes comme « l’entrepreneuriat féminin, vecteur de création d’emplois en milieu rural », « le parallélisme entre le la Charte du Mandé et les accords de Paix » et « la culture comme trait d’union par excellence et facteur de paix et de cohésion sociale ».
Y. Sidibé
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