Les travaux de la 24eAssemblée Régionale Afrique de l’Assemblée Parlementaire de la francophonie (APF) ont démarré hier, jeudi 26 mai 2016 au Centre international de conférence de Bamako (Cicb) et prendront fin demain samedi 28 mai 2016. Deux thèmes majeurs seront débattus par les parlementaires qui sont : les défis et espoirs de la Cop 21 pour l’Afrique, et les Médias sociaux et développement démocratique. D’autres thèmes comme le terrorisme et la radicalisation seront également traités.
Plusieurs activités seront effectuées au cours de ces trois jours de Conférence Parlementaire Francophone dont le lancement du site internet de l’Assemblée nationale du Mali, la visite au Musée nationale du Mali, l’inauguration d’une stèle érigée à l’hémicycle à la mémoire de Geoffroy Dieudonné, le fonctionnaire parlementaire belge, décédé dans l’attaque de Radisson blu, le dîner gala…
Cette rencontre est une occasion pour les parlementaires de l’ensemble des Etats francophones du continent Africain de se rencontrer, d’échanger et d’apprendre les uns des autres sur les différentes pratiques parlementaires en cours. La cérémonie d’ouverture, agrémentée par la prestation de l’ensemble instrumental du Mali, était présidée par Aubin Minaku Ndjalandjoko, Président de l’Assemblée Nationale de la République Démocratique du Congo et Président de l’APF en présence du président de l’Assemblée nationale du Mali, l’honorable Issaka Sidibé, le premier ministre Modibo Keïta et son gouvernement, des honorables députés, des diplomates accrédités au Mali dont l’Ambassadeur de France au Mali, Gilles Hubersson, de la présidente de la commission d’organisation, l’honorable Assori Aicha Belco Maïga, non moins 5èmeVice-présidente de l’Assemblée Nationale du Mali, des présidents de l’Assemblée nationale de la République de Guinée Conakry, Claude Kory Kondiano, de Madagascar, Jean Max Rakotomamonjy, du Niger, Ousseini Tinni, du Sénégal, Moustapha Niass, du Président de l’Assemblée de la Communauté Française Wallonie Bruxelles, Belgique, Philipe Courard et d’autres personnalités.
Après les mots de bienvenu du maire de la Commune III du District de Bamako, Abdel Kader Sidibé, le président du parlement malien, l’honorable Issaka Sidibé a souligné que le Mali, a vécu une double crise sécuritaire et institutionnelle dont les séquelles existent toujours. Cependant, depuis la signature de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation, les 15 mai et 20 juin 2015 à Bamako, le pays sort lentement mais sûrement de cette douloureuse situation, a-t-il dit. Avant d’ajouter que la phase désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) connait des progrès significatifs avec l’identification et la construction des sites de cantonnement.
A l’en croire, malgré les efforts multiformes déployés par l’Organisation commune, la situation sécuritaire reste préoccupante dans la sous-région. Elle est marquée par la recrudescence du terrorisme et autres crimes résiduels perpétrés par des groupes armés. Cette situation, poursuit-il, rappelle plus que jamais l’importance de la solidarité entre nos Etats et l’intérêt des travaux de notre Organisation commune, l’APF.
«Le terrorisme est devenu un fléau plus que dévastateur et un frein aux efforts de développement de nos pays. Le Mali, le Niger, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Tchad, le Cameroun, la Tunisie, la France, la Belgique ont été des cibles majeures de ces criminels au cours de ces derniers mois. Aussi, aucun pays n’est épargné par cette menace qui a porté un coup dur à nos économies…Face à ces nombreux défis, notre réponse doit être collective et globale», a souhaité l’orateur.
A ses dires, la conférence offre l’occasion d’un partage d’expériences et de réelles concertations dans beaucoup de domaines, notamment les défis et espoirs de la COP 21 pour l’Afrique, les médias sociaux et le développement démocratique, les questions sécuritaires. Elle permet, dit-il, de formuler des recommandations fortes, capables d’encourager un dialogue solidaire et constructif entre décideurs et acteurs de développement afin de promouvoir un système moderne de gouvernance dans nos différents pays.
Il a signalé que le chantier des réformes majeures va être bientôt amorcé au Mali avec la relecture du code électoral et de la charte des partis politiques. En outre, le gouvernement s’est déjà attelé à proposer à la classe politique des modifications importantes à la Constitution du 25 février 1992, dont les insuffisances ont été constatées, a-t-il dit. Pour sa part, le Président de l’APF, Aubin Minaku Ndjalandjoko a fait savoir que malgré les appréhensions d’ordre sécuritaire, les gens ont répondu présent à cette 24e Assemblée régionale. Selon lui, la Cop 22 se tiendra à Marrakech en novembre prochain. A l’en croire, le continent africain est porteur d’espoir.
Aguibou Sogodogo