Trois nouvelles dames font désormais partie du gouvernement de la République du Mali depuis la semaine dernière, faisant passer la représentation féminine à ces hauts postes nominatifs à huit sur trente-quatre contre six sur trente-deux auparavant. Nous vous les présentons en quelques lignes.
La nouvelle titulaire du département des l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, Mme Traoré Seynabou Diop, est en terrain connu, étant Ingénieure des Construction Civiles de formation.
Sa riche expérience professionnelle l’a d’ailleurs déjà amenée souvent à traiter de dossiers qui relèvent désormais de sa gouvernance, comme la gestion de l’axe ferroviaire Bamako – Dakar.
Après des débuts professionnels à la Direction du Génie Rural, où elle restera neuf ans en tant que Chargée d’Etudes, Mme Traoré rejoint la Direction Générale des Marchés Publics, d’abord comme Chargée de Mission, puis Sous – Directrice des Marchés et Délégations de Service Public et enfin Directrice Générale Adjointe, poste qu’elle occupait lors de sa nomination, le 7 juillet dernier.
Mme Nina Wallet Intalou, femme d’affaires et politicienne touareg Licenciée en droit public, est notre nouvelle ministre de l’Artisanat et du Tourisme.
Cette militante du MNLA (Mouvement national pour la libération de l’Azawad), indépendantiste convaincue jusqu’à ces deux dernières années, avait été élue Maire de Kidal en 1997, mais avait du renoncer à siéger pour cause de menaces islamistes.
Le 14 octobre 2015, elle est nommée membre de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR), dont elle était 1ère Vice – Présidente jusqu’à son entrée au Gouvernement.
Tous les spécialistes du monde de l’Environnement au Mali connaissent Mme Kéita Aida Mbo, nommée ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable jeudi dernier.
Elle est sans conteste à ce poste «la femme qu’il faut à la place qu’il faut», pour avoir occupé pendant plus d’une décennie celui de Conseillère Programmes et de Point Focal Pauvreté et Environnement au Bureau bamakois du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
Cette spécialiste des impacts du changement climatique, des causes profondes de la vulnérabilité des communautés à celui-ci, de la gestion des ressources naturelles et du renforcement des capacités de résilience des systèmes de production agro-pastoraux sera donc comme «un poisson dans l’eau» dans ses nouvelles fonctions.
Il est à signaler que, pour la première fois dans l’histoire de notre pays, une dame dirige aujourd’hui un département ministériel dont son conjoint avait également eu la charge il y a quelques années, Mme Kéita Aida Mbo étant l’épouse de l’ancien ministre Nancouma Kéita.
Nous vous souhaitons bon vent et pleine réussite dans vos nouvelles missions Mesdames!
Ramata Diaouré