23ème Session du Conseil d’Administration de l’ANICT Vers l’adoption du budget 2017 qui se chiffre à environ 41 milliards FCFA

Azalaï Grand Hôtel a abrité, le lundi 27 février 2017, la 23ème Session ordinaire du Conseil d’Administration de l’Agence Nationale d’Investissement des Collectivités Territoriales (ANICT). La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat, Mohamed Ag Erlaf en présence du Directeur Général de l’ANICT, Modibo Cissé et des administrateurs.

Selon le DG de l’ANICT, Modibo Cissé, l’année 2016 l’ANICT a été marquée par plusieurs activités mais l’exercice de la présente session va s’atteler sur l’adoption du budget 2017 qui se chiffre à un montant de 41 milliards de FCFA soit une progression par rapport à l’année dernier de 59%. « Nous sommes fiers de constater que l’Etat a accepté de mettre la main à la poche par rapport à l’année 2016, nous avons une contribution de 36 milliards soit 61% toute chose qui marque la volonté des autorités d’accélérer la décentralisation », a-t-il dit.

Et d’ajouter que l’année écoulée a été marquée notamment par la contribution de certains Partenaires Techniques et Financiers, de l’Etat et la plupart des collectivités ont réussi à mobiliser leur droit de tirage excepté Taoudéni et Ménaka qui sont des nouvelles régions. Pour sa part, le ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat, Mohamed Ag Erlaf a tout d’abord indiqué que cette 23ème session s’articulera autour des points suivants : l’examen et l’adoption de l’état d’exécution des délibérations et des recommandations de la 22ème session ordinaire et des 3ème et 4ème sessions extraordinaires du Conseil d’Administration ; la présentation des états comptables et fiscaux de l’exercice 2016 ; la présentation du rapport d’audit des comptes 2016 ; la présentation du document des prévisions 2017 ; la restitution des résultats des travaux de la commission spécialisée « Comptes et Budget » et l’adoption des documents présentés et les questions diverses.

Selon lui, ladite session se tient au moment où les mandats des conseils communaux sont en train d’être renouvelés et la mise en place des autorités intérimaires. A l’en croire, le choix d’instituer des collectivités territoriales s’administrant librement, sous le contrôle des représentants de l’Etat, provient de la volonté déterminée du gouvernement malien de réorganiser profondément les pouvoirs publics afin de mieux ancrer la démocratie et lutter efficacement contre la pauvreté.

« Ce processus a enregistré des progrès incontestables. Toutefois, outre la nécessaire modernisation des pouvoirs publics, centraux, déconcentrés et décentralisés, il se heurte toujours à deux écueils tenaces dont le manque de ressources, financières et humaines et l’insuffisance de la déconcentration des services de l’Etat », a-t-il expliqué.

Avant de noter que dans cette perspective, le déploiement de la fonction publique des collectivités territoriales est en cours pour renforcer les capacités de ces dernières dans leur gestion quotidienne. Pour lui, la mise en place des Agences de développement régional (ADR), qui ont pour mission première d’appuyer la maîtrise d’ouvrage des collectivités territoriales, participe de la vision de permettre de réajuster le rôle de l’ANICT, selon une logique de recentrage vers ses missions premières, et dans un souci d’efficacité de la structure et de conformité avec la dynamique de régionalisation. « Les programmes en cours de préparation augurent de perspectives heureuses, non seulement pour la consolidation de l’accompagnement mais aussi de son renforcement, pour faire du volet financier du dispositif national d’appui aux collectivités territoriales, un instrument privilégié d’aménagement du territoire et de réduction de la pauvreté », a conclu le ministre Mohamed Ag Erlaf.
Moussa Dagnoko

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