La Journée des pharmaciens du Mali a eu lieu ce jour 12 septembre 2024 sous la présidence du Ministre de la Santé et du Développement Social, le Colonel Assa Badiallo TOURÉ à ses côtés le Ministre de la Justice, des Droits de l’Homme Garde des Sceaux Mahamadou KASSOGUÉ.
Les pharmaciens de la région Afrique de l’ouest (Burkina Faso, Sénégal, Côte d’Ivoire, République de Guinée, Benin, Togo) sont venus nombreux pour participer avec leurs confrères maliens à cette rencontre scientifique de haut niveau qui porte sur le thème : « le rôle et l’impact des assurances maladies sur l’activité pharmaceutique ».
L’accès à la profession de pharmacien selon le président Alou Badra WADE est bien règlementé. À ce titre, le Mali compte à ce jour 650 pharmacies, 70 firmes pharmaceutiques (grossistes), une trentaine de laboratoires d’analyses et beaucoup d’emplois directs et indirects. Il a souligné que la pharmacie contribue considérablement à réduire le taux de chômage et à rehausser l’économie nationale avec le paiement des taxes douanières et des impôts. Cependant, il déplore certaines pratiques qui mettent en danger cette noble profession et en appelle aux deux ministres présents, à prendre des mesures urgentes.
Il s’agit d’abord de prendre des mesures contre la prolifération des laboratoires et la vente de médicaments dans les cliniques privées. Ensuite, de redoubler de vigilance pour que les facultés privées de pharmacie arrêtent de mettre sur le marché de l’emploi des pharmaciens sans niveau ; enfin, de prendre des dispositions appropriées pour l’incinération effective des produits pharmaceutiques périmés qui remplissent les officines et qui continuent d’être taxés par les impôts.
Monsieur Wade a saisi l’occasion pour informer les autorités du projet de construction de la Maison du pharmacien à Hamdallaye ACI pour un montant d’un milliard de Fcfa sur fonds propre de l’Ordre. Il a, au nom des pharmaciens du Mali, lancé un cri de cœur à propos de la vente illicite des médicaments dans les rues, « nous avons besoin de justice pour condamner ceux qui s’adonnent à cette pratique non seulement illicite mais aussi et surtout dangereuse pour la santé des populations qui en sont les victimes » a-t-il dit.
Prenant la parole, le ministre de la Santé et du Développement Social, le Médecin Colonel Assa Badiallo TOURE a salué l’initiative de cette rencontre scientifique. Selon elle : « L’impact des assurances maladies sur l’activité pharmaceutique est d’un intérêt capital pour mon département qui est à pied d’œuvre pour la révision des textes régissant le régime de protection sociale pour rendre la couverture sanitaire universelle au Mali ».
Le Ministre a dit avoir pris note des difficultés auxquelles sont confrontés les pharmaciens. Pour permettre de pratiquer dans la légalité, Mme le ministre exhorte les pharmaciens à réfléchir aux cas de double exercice de la profession de pharmacien. Cette pratique, poursuit-elle, est contraire aux dispositions légales et préjudiciable pour les jeunes pharmaciens dans la mesure où elle hypothèque leur carrière professionnelle. Par conséquent, le Ministre a demandé de traiter les contrevenants avec rigueur en envisageant même des abrogations de licence de tous les pharmaciens qui se trouvent dans cette situation de double emploi.
Elle a par ailleurs salué l’acquisition sur fonds propres d’une parcelle qui abritera la Maison des Pharmaciens. Occasion pour elle d’en appeler les pharmaciens à fédérer les efforts pour donner à l’Usine Malienne de Produits Pharmaceutiques (UMPP), son prestige d’antan à travers le financement, mais également pour accroitre sa production de médicaments. Faisant d’une pierre deux coups, le colonel Assa Badiallo a informé de la signature de l’arrêté fixant la liste « des médicaments d’armoire d’urgence » pour le secteur privé qui sera vulgarisée dans les prochains jours et elle invite, à cet effet, chacun à s’investir pour son respect.
Réseau de Communication du MSDS.
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