Les activités ont démarré par la visite guidée des stands par le ministre de l’Economie et des Finances, Sanoussi Touré et sa suite. Tout au long de la visite, les exposants ont expliqué au ministre l’importance des différents produits bancaires. Il s’agit, entre autres, de la carte bancaire, du visa prépayé Tucana, des possibilités de financements, etc. Après quoi, plusieurs thèmes ont été présentés aux participants.
Il s’agit notamment de la problématique de financement des petites et moyennes entreprises et des petites et moyennes industries, la bancarisation, la monétique. Le premier thème qui est relatif au financement des PME et PMI a été présenté par le président de l’APBF.
M. Diallo a expliqué que l’amélioration de l’accès au financement des entreprises et plus particulièrement les petites et moyennes entreprises constitue aujourd’hui une préoccupation croissante, au Mali et dans les autres pays de l’UEMOA. A l’en croire, les difficultés d’accès au financement occupent une place de choix parmi les principaux obstacles auxquels sont confrontés les PME surtout en période de démarrage des activités.
Cette problématique revêt une importance capitale pour les pays de l’UEMOA où le développement des PME apparaît comme l’un des facteurs stratégiques pour relever les défis de l’accélération de la croissance économique, de la création d’emplois et de la réduction de la pauvreté. Aussi, a-t-il indiqué, que la grande majorité des entreprises se caractérisent par un faible niveau de production et de bancarisation (faible connaissance des procédures et techniques bancaires), et par des chiffres d’affaires peu diversifiés. C’est pourquoi la formation des emprunteurs apparaît comme un préalable à la réussite de toute politique de distribution du crédit en faveur des entreprises, a-t-il noté.
Le PDG de la BNDA a laissé entendre que le financement des PME constitue un véritable facteur de développement économique et social de nos pays. La réussite et la viabilité de toute politique de crédit en faveur des PME demeure sont liées à un certain nombre de facteur à savoir l’amélioration de l’environnement institutionnel, fiscal et juridique, l’encadrement technique et la formation des promoteurs, l’adaptation des produits et services bancaires aux besoins des PME, la mobilisation accrue de l’épargne, etc.
Le second de thème de cette conférence axé sur la bancarisation a été largement explique par Mamadou Sène, directeur général de la BOA. Dans ses explications, M. Sène a laissé entendre que les économies des pays africains notamment au sud du Sahara se caractérisent par une bancarisation limitée évaluée en moyenne selon certaines sources à 12,3 guichets bancaires pour un million d’habitants. Le réseau bancaire est toutefois sensiblement plus dense en zone UEMOA qu’en zone CEMAC.
Cette situation est le résultat des crises bancaires des années 1980 qui ont conduit à la fermeture de nombreux établissements bancaires, mais elle s’explique aussi par la structure même des économies des pays et les stratégies de développement des grands groupes bancaires a-t-il indiqué. Cette crise bancaire des années 80 a fortement affecté le tissu bancaire des zones UEMOA et CEMAC et profondément joué sur le taux de bancarisation mesuré par le total bilan des banques par rapport au produit intérieur brut.
L’UEMOA s’est fixé pour objectif 2015 l’atteinte des taux de 20 %. Le taux actuel est de 5 % dans l’espace UEMOA, apprend-on de M. Sène. Pour fermer cette série de présentation, le PDG de GIM-UEMOA a, quant à lui parler de la monétique, qui pour lui est un vecteur de croissance économique. Il s’agit d’un ensemble de procédure qui utilise les technologies en matière bancaire.
Cette journée des banques qui était à sa 1re édition, sera étendue dans toutes les autres Communes de Bamako afin d’informer et de sensibiliser les populations sur les problématiques de financement des PME et PMI, selon les organisateurs de cette journée. Le ministre de la Communication et des NTIC, Mariam Flantiè Diallo qui a clôturé les débats, a reconnu que l’outil Télécom demeure incontournable car il permet de booster les économies. Elle rassuré les banquiers du soutien de son département à accompagner les banques dans l’atteinte des objectifs du taux de 20 % pour 2015.
Ben Dao
Le Débat 33. 08/03/2011