Placé sous le signe du cinquantenaire de l’indépendance de notre pays, le week-end culturel du palais de la culture a fait la part belle aux artistes notamment les musiciens, les comédiens, les techniciens du spectacle, les costumiers et les décorateurs. Il a été à la fois un espace intégrateur, fédérateur, un marché potentiel avec des opportunités d’affaires, un espace d’échanges. Cependant, il convient de noter que le présent festival qui s’inscrit dans une vision plus large, entend participer au développement et à la promotion de la culture malienne et africaine. A ce titre, cette première édition du week-end culturel vise, entre autres, le resserrement des liens d’entraide et de solidarité entre les artistes de l’intérieur et de l’extérieur ; la revalorisation du patrimoine culturel commun ; la dynamisation du secteur culturel et la promotion de la diversité culturel ; la création d’une synergie entre les structures de spectacle. 1ère du genre, le week-end culture a permis l’organisation d’un atelier de formation des techniciens son en technique de sonorisation des spectacles de plein air.
Trois jours durant, la présente édition a été des moments intenses grâce à une dizaine de troupes artistiques et folkloriques venus d’horizon divers. L’occasion était également opportune pour les douze (12) directeurs et gestionnaires de salles et d’espaces culturels du Mali, du Niger et du Burkina Faso de se pencher sur l’état des lieux des centres culturels afin de définir ensemble un cadre consensuel. Il s’agit de l’atelier de réflexion sur la problématique de la circulation et de la diffusion des œuvres artistiques et culturelles. A l’issue des débats, les participants ont unanimement reconnu la nécessité de la mise en place d’un cadre de partenariat visant à créer une synergie d’actions entre les structures. A cet effet, certaines recommandations ont été formulées. Il s’agit, entre autres, de faciliter l’élaboration d’un cadre juridique et réglementaire en vue de l’adoption d’un statut propre à la gestion efficiente des espaces culturels et salles de spectacles ; de favoriser la mutualisation des moyens d’actions des structures culturelles ; d’accorder plus d’autonomie de gestion aux structures culturelles ; d’intégrer les données statistiques dans la stratégie de sensibilisation et de plaidoyer auprès des décideurs politiques et autres institutions ; d’inciter à la mise en place d’un fonds d’appui à la création artistique et culturelle aux plans national et sous-régional ; d’élaborer un plan d’action de mise en œuvre des recommandations de l’atelier.
Le ministre de la Culture, Mohamed El Moctar, a dans son intervention signalé que le Palais de la culture, en instituant un tel événement, vient ainsi enrichir l’agenda culturel de la capitale. En s’engageant dans l’organisation d’un festival qui lui est propre, le Palais de la culture entend magnifier son rôle de leadership sur la scène nationale et sous-régionale, a expliqué Mohamed El Moctar. Avant d’inviter les initiateurs à multiplier ces genres d’initiatives de formation des techniciens car le professionnalisme ne supporte pas la médiocrité.
Moussa Dagnoko
Le Républicain 30/11/2010