Dans ses mêmes colonnes, on soutenait un report inévitable du 1er Forum africain de développement durable, que notre pays devait abriter hier. Une situation due à un conflit ouvert entre les deux principaux organisateurs de cette importante rencontre que sont le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, Tiémoko Sangaré, et la présidente de la Commission d’organisation, l’ancienne ministre Madame Sidibé Aminata Diallo. En effet, ces deux personnalités n’ont jamais pu parler le même langage durant les deux derniers mois. De sources concordantes, on a appris que le premier n’a jamais gommé le choix de la seconde pour organiser une rencontre initiée par son département. Il a alors décidé de tout faire pour saboter le travail de l’ancienne candidate à la présidentielle de 2007 dont « le travail solitaire était dénoncé au département l’Environnement on dénonçait l’absence d’implication d’autres ministères, des organisations et associations de la société civile africaines et internationales. Pour donc sanctionner Mme Sidibé, le ministre Tièmoko Sangaré aurait tout simplement refusé d’envoyer les invitations et de faire le déplacement avec les membres de la commission d’organisation à Addis-Abeba au siège de la Commission de l’Union africaine qui doit d’ailleurs prendre en charge une partie du financement du forum.
Pour éviter le fiasco, le report était inévitable et cette décision a été prise par le président de la République durant le week-end dernier. Selon de sources concordantes, ATT a du s’employer pour faire revenir la présidente de la commission sur sa décision de démission. Cette dernière aurait eu par la même occasion la garantie de bénéficier de toutes les conditions pour mener à bien sa mission car le forum de Bamako est l’une des dernières rencontres de haut- niveau avant la 16e conférence des parties (COP 16) à Cancun au Mexique.
« Notre objectif est de réunir les africains autour des questions de développement. Quand on regarde le contexte mondial, il y a la crise financière donc les pays qui donnaient beaucoup d’argent à l’Afrique dans le cadre de l’aide publique au développement ont des difficultés. Quand on regarde également les migrants qui aident beaucoup leurs pays d’origine, eux aussi, sont frappés par la crise de d’emploi. Donc, c’est un contexte de plus en plus difficile dans lequel va s’inscrire le développement. Désormais, le développement durable de l’Afrique doit être une question essentielle », expliquait à la presse ces derniers jours Mme Sidibé.
Le développement durable, selon elle, « c’est agir en sorte que les générations actuelles puissent jouir des conditions économiques et sociales optimum et en même temps que ces générations laissent un avenir assuré aux générations futures ».
« A Bamako, l’Afrique s’appropriera le concept de développement durable. Et le président Amadou Toumani Touré démontrera la nécessité de faire bouger le continent en unissant nos forces dans la paix qui est la première condition du développement durable. Cela est très important dans la mesure où l’Afrique a raté beaucoup de rendez-vous avec le développement en raison des instabilités politiques », a souligné Mme Sidibé.
Le Forum africain du développement durable vise à donner plus d’écho à la problématique du Développement durable sur le continent.
Issa Fakaba Sissoko