Au terme de trois jours de travaux, les congressistes de l’Union malienne du Rassemblement démocratique africain (UM-RDA Faso Jigi) sont parvenus, avec beaucoup de difficultés, à élire un bureau politique national devant conduire les destinées de la formation politique pendant les 5 prochaines années.
C’est un bureau d’une cinquantaine de membres dirigé par Bocar Moussa Diarra avec comme 1er vice-président, Amadou Mamadou Maïga ; 2e vice-président honorable Baba Haïdara dit Sandi ; 3e vice-président honorable Belco Bah ; 4e vice-président Me Arouna Touré ; 5e vice-président Massour Haïdara ; 6e vice-président Ibrahim Hamadoun Maïga alias Boris et secrétaire général Bassirou Diarra. Les bureaux des femmes et des jeunes sont respectivement dirigés par Mme Niaré Nana Kadidia Diarra et Oumar Touré.
Mais, la proclamation de cette liste n’a pas été du tout facile pour la commission des sages présidée par Youssouf Traoré. Des délégués venus de Gao et de Dioïla qui soutenaient la candidature de Me Arouna Touré pour la présidence du parti, ont violemment exprimé leur mécontentement et il a d’ailleurs fallu l’intervention des forces de l’ordre pour remettre l’ordre dans la salle. Et les travaux ont même été suspendus pendant une bonne dizaine de minutes et certains partisans de Me Arouna Touré ont fini par quitter les lieux pour ne pas être témoins de ce qu’ils ont qualifié de « violation du principe démocratique par l’imposition de ce bureau ».
Nos pauvres confrères de l’ORTM qui tentaient de filmer la scène, ont été violemment pris à partie par certains énergumènes qui voulaient sauver l’image de leur parti. Ils seront par la suite priés de quitter les lieux.
Dans ce bureau quelque peu contesté, on constate que l’ancien secrétaire général de la défunte US-RDA et non moins ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration africaine, Badara Alou Macalou, est absent. Il n’était d’ailleurs pas présent au congrès. Cela ne surprend pas beaucoup d’autant plus que l’intéressé est depuis des lustres dans un bras de fer avec le parti. On se rappelle qu’avant la création de l’UM-RDA, Dr. Badara Alou Macalou avait été destitué de son poste de secrétaire général de l’US-RDA et ses prérogatives furent confiées au secrétaire politique de l’époque, Bocar Moussa Diarra devenu par la suite président de l’UM-RDA.
La direction de l’US-RDA est allée jusqu’ à lui retirer les documents des différents patrimoines du parti. La mise à l’écart de Badara Alou Macalou s’est confirmée par son absence dans le bureau provisoire de l’UM-RDA en 2010. Pis, la crise s’est aggravée après la mise en place de l’équipe gouvernementale de Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé avec la reconduction de Dr. Badara Alou Macalou.
Au moment où le ministre Macalou est éjecté du parti, son collègue de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mme Siby Gignette Bellegarde, fait son entrée au poste de conseillère politique du bureau national des femmes. Elle mènera cette mission avec l’ancienne commissaire à la sécurité alimentaire, Mme Nasri Yaya Nana Haïdara.
Ce qui est déjà sûr et certain, les héritiers du président Modibo Keïta sont aujourd’hui loin de sortir de l’ornière de la division.
Abdoulaye Diakité
L’ Indicateur Renouveau 12/07/2011