1er congrès ordinaire de la FAUJA: L’AJAM relève le défi de l’organisation

La cérémonie d’ouverture de ce congrès était présidée par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux et a enregistré la présence de l’ambassadeur du Sénégal au Mali, du Bâtonnier de l’Ordre des avocats du Mali et de la Présidente de l’AJAM.

La FAUJA est un regroupement d’Associations et / ou d’unions ou syndicats de jeunes avocats africains, avec comme vocation de contribuer à l’amélioration des conditions d’exercice de la profession par les jeunes, de promouvoir les actions nécessaires à la protection de la personne humaine et de ses libertés, ainsi qu’au respect des droits de la défense et de contribuer à l’avènement, au maintien et à l’amélioration de l’état de droit.

Ainsi, la FAUJA a pour buts de fédérer les unions et associations de Jeunes Avocats des Barreaux de toutes les régions d’Afrique, de coordonner les actions individuelles et / ou collectives de celles-ci, d’offrir aux jeunes Avocats d’Afrique un espace d’échanges et de dialogue pour une meilleure connaissance de l’autre, afin de partager leurs expériences et de promouvoir la solidarité. Au cours de cette rencontre, plusieurs sous-thèmes ont été examinés par les jeunes avocats. Il s’agit, entre autres, de «l’exercice de la profession par les Jeunes Avocats en Afrique: statut, difficultés, expériences et perspectives», «le rôle du Jeune Avocat dans le processus démocratique en Afrique: élections crédibles, transparentes et pacifiques en Afrique, quelles solutions?», «la protection des Avocats dans l’exercice de leur profession», «le devoir d’ingérence humanitaire et le respect de la souveraineté des Etats africains» et «les techniques de l’Arbitrage: quels sont les rôles de l’Avocat et du Juge?».

Pour le ministre Maharafa Traoré, à l’heure des nombreuses réformes, en cours ou  envisagées dans nos différents pays et du nombre croissant de procédures judiciaires, l’avocat est néanmoins confronté à un défi grandissant: «de plus en plus sollicité par l’Etat et par la société, il doit faire face à une plus grande judiciarisation. Sentinelle des droits de l’homme et combattant infatigable de la liberté, l’avocat occupe une place centrale dans le système judiciaire et les droits de la défense sont considérés comme l’un des éléments de l’Etat de droit, en Afrique en général et au Mali en particulier».

Selon lui, le métier d’avocat a subi, au cours des dernières décennies, de profondes mutations, dont les effets n’ont pas fini de se faire sentir. «Globalisation, dérégulation, concentrations et intégrations verticales, révolution numérique et nouvelles technologies, implication croissante des avocats dans le lobbying et le conseil en stratégie des entreprises, émergence de nouvelles disciplines, sont autant de facteurs qui participent d’un processus qu’il n’est pas exagéré de qualifier de métamorphose», a-t-il dit.

Pour la Présidente de l’AJAM, Me Nadia B. Camara, la  tenue de cette rencontre à Bamako est à la fois une fierté et une chance pour l’Association. Elle a donc, au nom de  l’ensemble des jeunes avocats du Mali, félicité ses confrères et leurs partenaires pour avoir su relever ce défi.

Youssouf Diallo

Le 22 Septembre 14/11/2011