Avec la crise que notre pays a connue, nul ne doute que les populations des collectivités territoriales maliennes ont d’énormes besoins à satisfaire. L’ANICT, qui est la principale pourvoyeuse de nos collectivités, se devait donc de se doter d’un budget à la hauteur des attentes placées en elle. Au cours de ce Conseil d’administration, les administrateurs ont traité d’une session technique et d’une session budgétaire.
Au cours de la session technique, les administrateurs ont examiné l’état d’exécution des délibérations de la 17eme session technique ordinaire du Conseil Administration, le Rapport d’exécution technique et le rapport financier du FNACT au titre de 2013, la Note relative à la mobilisation des droits de tirage (DT) de 2014 et le résultat des travaux de la commission spécialisée «Stratégies et Suivi-évaluation».
Cette session a aussi donné l’occasion aux administrateurs d’apprécier les efforts consentis par l’Etat et ses partenaires au développement dans le cadre de l’amélioration de l’accès des populations aux services sociaux de base et des autres appuis du FNACT aux collectivités. Ainsi, en •2013, l’offre de financement de 24 milliards 941 millions de Francs CFA a permis la réalisation de 1 640 projets au profit des collectivités territoriales.
Durant la session budgétaire, les administrateurs ont examiné l’état d’exécution des délibérations et recommandations de la 18ème session budgétaire ordinaire du CA, les états comptables et fiscaux de l’exercice 2014, le rapport d’Audit des comptes de l’exercice 2014, le document des prévisions pour l’année 2015 et le résultat des travaux de la commission spécialisée «Comptes et Budget».
Pour l’année 2015 en cours, le budget de I’ANICT est établi en équilibre des ressources et des emplois à la somme de Trente milliards six cent quarante-sept millions six cent quarante-un mille quarante-cinq Francs (30 647 641 045) F CFA. II est en légère hausse de 0,94% par rapport à celui de l’exercice de 2014.
Pour le ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, notre pays, en s’engageant sur une nouvelle voie, celle de l’approfondissement de la décentralisation à travers la régionalisation, devra aussi faire face à de nouveaux engagements par rapport à la mise en œuvre rapide et efficace de l’accord de paix.
Dans cette œuvre, «il devra, une fois de plus, solliciter et compter sur le soutien de ses partenaires techniques et financiers, mais aussi et surtout des collectivités territoriales et des Maliens en général, pour que la décentralisation soit un véritable vecteur de croissance et de création de richesses au profit de tous les Maliens, sans exclusive», a-t-il déclaré.
Avant d’ajouter que c’est à ce prix que le gouvernement pourra honorer cet autre engagement qui est celui de réaliser 30% de transferts des ressources fiscales de l’Etat aux collectivités territoriales à l’horizon 2018. Pour ce faire, a-t-il noté, il lui faudra être capable de passer, dès 2016, de 5 à 18% au 31 décembre2016.
Youssouf Diallo
Source: Le 18/06/2015