1976-2016 Le lycée Dowélé Marico de Dioila(LDMD) a 40 ans

Cercle of Dioïla

Pour fêter les 40 ans du lycée Dowélé Marico, ses anciens élèves ont animé le 13 mai 2017 dernier dans la cour dudit établissement, une conférence de presse. L’occasion a été mise à profit pour rendre hommage aux ressortissants qui se sont investis pour le développement de leur localité.

Placée sous le parrainage du ministre de l’Education nationale, la cérémonie de commémoration des 40 ans du lycée Dowélé Marico de Dioila a regroupé plusieurs participants venus des 23 communes de Dioila. C’était le lieu aussi pour le proviseur, Lamine Coulibaly, de faire l’historique du lycée.

En parlant de l’historique, l’idée de création du lycée a été émise dans les années 1972-1973 par les jeunes gens de Dioila. A cette époque, Dioila disposait d’un centre de santé sans bloc opératoire.

Pour se faire opérer, les malades se rendaient à Bamako pour leur prise en charge. C’est par là qu’au cours d’une visite, l’officier de l’armée malienne, aujourd’hui à la retraite, du nom de capitaine Soungalo Samaké, lieutenant à l’époque, a rencontré à l’Hôpital Gabriel Touré des jeunes assis sous les arbres. Attiré par leur conversation, le capitaine Samaké s’approcha d’eux et leur parla.

De cette conversation, il se laissa entendre que ces jeunes gens sont originaires du Banico et qu’ils avaient le même souci de développement de leur localité. Ces accompagnateurs des malades dormaient sous des hangars non loin de l’hôpital. En effet, c’est pour dire que durant leur séjour à Bamako, ils vivaient dans de mauvaises conditions parce qu’ils n’y avaient de parents ou de logeurs. Profondément attristé par les mauvaises conditions de vie de ses parents du Banico, M Samaké en parla au ministre de la défense de l’époque, le colonel Kissima Doukara.

Le calvaire des accompagnateurs des malades rappelait aussi les difficultés de logement que rencontraient les lycéens ressortissants du Banico à Bamako. Pour ce faire, Soungalo et ses compagnons ont vu qu’il était nécessaire d’ouvrir un lycée public à Dioila. Et le gouverneur de Bamako répondit que Dioila ne saurait avoir un lycée si ce n’est un lycée franco-arabe. Et le capitaine Samaké répondit au gouverneur qu’un tel lycée ne correspondait pas à l’attente des populations. C’est ainsi que le président de la République de l’époque, le colonel Moussa Traoré accepta que le lycée de Dioila soit construit. Une décision fut prise de construire un lycée à Dioila entièrement financé par les populations du Banico à raison du payement de 200 francs malien par imposable.

A la demande du chef de village, à l’époque, Dowélé Marico fit une vaste campagne de sensibilisation des populations du Banico. Et c’est un 11 septembre 1975 que le lycée fut inauguré et fut ouvert le 1er octobre 1976. Il abritait les lycéens ressortissants des cercles de Bougouni, Kolondiéba, Yanfolila et ceux de la partie sud du cercle de Kati. A la première année, le lycée accueillait un effectif de 640 élèves.

À la cérémonie de clôture, le président de l’association des anciens élèves dudit lycée, Chienkoro Doumbia, a réitéré son engagement aux côtés des parents à faire preuve de passivité. Il a invité les jeunes au respect des paroles des parents afin de réunir un certain nombre de savoirs. Il a conseillé à la jeunesse à se mobiliser et à rester soudée en faveur de la paix sociale.
Adama Diabaté
Stagiaire