Le parti de l’abeille (Adema PASJ) a tenu sa 15ème conférence nationale, le 25 mars au Pavillon des sports du stade Modibo Kéita. Elle avait pour but d’une part de discuter avec les membres du parti de la vie du parti, et d’autre part avec ceux des partis amis sur les grands problèmes qui minent le pays, afin de proposer les solutions idoines au gouvernement. Ladite conférence a enregistré la présence massive de plusieurs cadres du parti et d’autres partis amis.
Cette 15è conférence nationale de l’Adema était placée sous la houlette de son président Tièmoko Sangaré, en présence du président d’honneur du parti, Dioncounda Traoré, qui a été ovationné par les militants à son entrée dans la salle. Comme d’habitude, l’Adema PASJ organise une conférence nationale tous les ans pour discuter de la vie du parti ainsi que celle du pays, afin de proposer des solutions adéquates. En effet, cette 15ème conférence nationale était basée sur la vigilance et la sauvegarde de la constitution républicaine.
À l’entame de son allocution, le président du parti de l’abeille, Pr. Tièmoko Sangaré, a laissé entendre que la recommandation formulée lors la 14ème conférence nationale était de nature à contribuer, à redonner au parti son lustre d’antan et à favoriser sa participation efficiente à l’effort pour la paix et la réconciliation nationale.
Pour lui, entre la 14ème et la 15ème conférence nationale, le parti se réjouit de constater que son engagement a conduit à des résultats favorables dans notre pays. En parlant des élections communales du 20 novembre 2016, M. Sangaré a félicité le parti, les sections du parti, ses sous-sections et ses camarades du parti, qui ont assuré la victoire des candidats du parti aux élections communales et législatives partielles dans les circonscriptions électorales de Yorosso, de Baraouéli et de Mopti. Avant de dire que c’est grâce à ces élections que l’Adema a pu bénéficier d’un précieux soutien des partis amis, notamment ceux de la majorité présidentielle regroupés au sein de la Convention des partis politiques de la majorité présidentielle (Cmp). Au total, d’après son président, l’Adema a obtenu 1.839 conseillers communaux et plus 200 maires sur l’étendue du territoire national.
Selon le président Sangaré, le parti voudrait de nouveau inviter les partis partenaires au sein de la Convention des partis politiques de la majorité présidentielle à donner à l’outil commun d’accompagnement de la mise en œuvre du programme politique du président de la République, la consistance indispensable à l’atteinte des objectifs qu’ils se sont souverainement fixés.
Selon les abeilles, le Mali doit aujourd’hui être mis au-dessus de toutes les ambitions et clivages politiques, car il est souverain dans ses frontières à travers ses pères fondateurs. Le Mali en paix et en sécurité, disent-ils, est un pays démocratique et de bonne gouvernance. Il est aussi un pays de l’égalité des chances pour tous ses fils et toutes ses filles.
En ce qui concerne la situation du nord, selon Pr. Tièmoko Sangaré, le parti estime qu’il est impératif que tous les signataires de l’accord honorent leurs engagements, en arrêtant les doubles jeux qui ne profitent qu’aux ennemis de la paix et de notre pays. «Je pense que nos partenaires ne jouent pas pleinement et convenablement leur rôle, toute chose qui donne quelquefois le sentiment que certains d’entre eux sont complices de ceux qui bloquent le processus de paix dans notre pays», a-t-il déploré.
Par ailleurs, au terme de la conférence, selon Pr. Sangaré, son parti lancer un vibrant appel à tous les partenaires du Mali et à tous les amis du Mali de s’investir franchement aux côtés des parties prenantes maliennes à l’accord pour la mise en œuvre correcte et diligente de celui-ci. Et d’ajouter que «cela est d’autant plus nécessaire et urgent que malgré la signature de l’accord depuis 2015, les populations maliennes continuent à souffrir… à cause des exactions de diverses natures à travers le pays, de l’extension des zones d’insécurité avec une recrudescence des attaques terroristes dans le centre, la multiplication des conflits communautaires, la fermeture à beaucoup d’endroits des services sociaux de base». Et malgré les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de l’accord, dit Pr. Sangaré, l’Adema-PASJ renouvelle son soutien à l’Accord. De son point de vue, tous les partis politiques doivent décider de participer à la conférence d’entente nationale dont le caractère inclusif, participatif et constructif sera ainsi fortement apprécié.
À propos de la révision constitutionnelle : «Nous devons nous engager pour réussir une révision constitutionnelle qui renforce la démocratie malienne, réconforte la séparation des pouvoirs, préserve l’unité nationale, l’intégrité territoriale, la souveraineté de l’Etat du Mali ainsi que sa forme républicaine et son caractère laïc», a-t-il indiqué.
Les partis amis venus pour la circonstance ont aussi exprimé tour à tour leurs différentes préoccupations. Parmi lesquels le vice-président des Fare, Souleymane Koné, qui dira que de la 14ème conférence nationale à la 15ème, notre pays est encore en quête de paix. «La signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger le 15 mai et le 20 juin 2015 n’a malheureusement pas été suivie des effets escomptés», a-t-il constaté.
Rappelons que le Pr. Tièmoko Sangaré a invité les militants de son parti à se mettre à jour de leur cotisation. «Je suis dans l’obligation d’exiger aux membres du Comité exécutif de donner l’exemple et de se mettre à jour de leur cotisation. Le parti doit être en mesure d’assurer son autonomie financière sans compter sur la subvention de l’Etat. Cette subvention de l’Etat ne saurait être la seule source de revenus pour un parti politique ambitieux comme le nôtre» a-t-il conclu.
Ousmane DIAKITE et Assétou Y. SAMAKE/Stagiaires
LE Reporter