L’agence de l’environnement et du développement durable (AEDD) est en charge de l’organisation de la Quinzaine de l’Environnement, avec pour objectifs d’amener les Maliens à accorder plus d’attention à la protection de leurs ressources naturelles et à celle de leur cadre de vie, ainsi qu’à préservation de la diversité biologique, une agriculture mieux raisonnée et à la lutte contre la désertification et le changement climatique, par un changement de comportement pour aboutir à un développement durable de notre pays.
Comme d’habitude, le lancement de l’événement, désormais fortement ancré dans l’agenda des activités de sensibilisation et de mobilisation sociale, a mobilisé une foule nombreuse autour d’un programme fort riche. En effet, outre des expositions, des journées scientifiques, conférences-débats, jeux-concours, remises de prix, séances d’assainissement, visites de terrain, remises de matériel d’assainissement, activités sportives et évènements culturels, tous fortement médiatisés, vont se dérouler jusqu’au 17 juin prochain.
Les thèmes retenus cette année pour les Journées mondiales de l’Environnement (le 4 juin) et de la lutte contre la désertification (le 17) sont «Pensez, Mangez, Préservez» et «Ne laisse pas ton avenir se tarir». Mme l’Ambassadeur du Royaume de Suède au Mali estimera qu’ils nous interpellent tous, «car ils nous appellent à plus de responsabilités, non seulement vis-à-vis de nous-mêmes mais surtout vis-à-vis des générations futures». Elle a glorifié «l’organisation de cet événement, qui traduit l’engagement des autorités maliennes pour l’environnement en général et la gestion participative des ressources naturelles en particulier».
Quant à M. Agbenonci, il rappellera les circonstances de l’instauration de ces Journées mondiales, avant de citer des extraits du message du Secrétaire Général de l’ONU pour l’occasion. En effet, on estime plus du tiers de la production mondiale de nourriture est jetée ou détruite, alors qu’environ 870 millions de personnes ont faim dans le monde.
«En conséquence, le défi qui nous interpelle aujourd’hui est celui de la Faim zéro. Il faut s’attaquer aux pertes et aux gaspillages d’aliments», a affirmé Ban Ki Moon, invitant tous les acteurs à assurer la durabilité des productions agricoles et à rallonger les délais de conservation, afin que la nourriture soit accessible aux millions de consommateurs qui en sont privés aujourd’hui injustement.
Le ministre Ag Rhissa, au nom du Premier ministre Cissoko empêché, déclarera dans son allocution d’ouverture « la Quinzaine de l’environnement est une véritable révolution, qui doit se traduire par un changement dans les façons de produire, de consommer, de penser et de décider ». En somme, il appellera à un éveil citoyen, car chacun doit se sentir concerné et interpellé par les deux thèmes de cette année 2013.
Le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement s’est également réjoui de la régularité de l’organisation de la Quinzaine de l’Environnement, dont la 1ère édition eu lieu en 2000, qui est devenue le plus grand évènement annuel de mobilisation et de sensibilisation du public malien en matière de protection de l’environnement, «notre richesse commune, aujourd’hui sérieusement menacée».
Les discours des officiels avaient été précédés du mot de bienvenue du Maire de la Commune III, Abdel Kader Sidibé, et ont été ponctués par les prestations des troupes artistiques emblématiques de la Quinzaine, Akibodé et Nyogolon.
Signalons que, malgré la conjoncture, et après des rencontres fructueuses entre le ministère de l’Environnement et de l’Assainissement, ses structures techniques et les PTF membres du Groupe thématique Environnement, l’intégration de l’environnement dans les politiques et stratégies a été prise en compte dans les thématiques prioritaires du Programme de relance durable du Mali pour la période 2013 – 2014, lors de la Conférence des donateurs de Bruxelles, le 15 mai dernier.
«Tout part de l’environnement et tout y revient », a conclu le ministre Ousmane Ag Rhissa, en invitant chaque citoyen à changer de comportement pour préserver ses ressources et son cadre de vie. On ne saurait dire mieux.
Ramata Diaouré
Le 22 Septembre 2013-06-06 17:27:51
