Les travaux de la 12e réunion du Comité de suivi de l’accord d’Alger (CSA) devraient débuter ce mercredi 19 octobre 2016 à Bamako. Cette réunion intervient alors que de fortes tensions persistent entre plusieurs mouvements de la CMA après l’adoption du décret portant nomination des membres des autorités intérimaires. Pour ce rendez-vous, la médiation internationale et les parties signataires veulent « aller vite et donner un nouvel élan au processus de cantonnement et de DDR ».
Pour cette 12e réunion du Comité de suivi de l’accord, deux points principaux sont inscrits à l’ordre du jour. D’abord la mise en place des autorités intérimaires dans les cinq régions du Nord. Le gouvernement a adopté la semaine dernière le décret portant nomination de ces autorités intérimaires. Mais ce décret suscite des divisions au sein de la CMA.
En effet, selon quatre mouvements de la Coordination des mouvements armés, « la liste envoyée au gouvernement n’a pas été une décision concertée ». Pour certains observateurs, les discussions sur cette question devraient être tendues au cours de cette réunion.
L’autre point inscrit à l’ordre du jour de ce Comité de suivi, c’est l’opérationnalisation des patrouilles mixtes. Les parties signataires et la médiation internationale s’accordent sur « la nécessité d’accélérer le processus de cantonnement et de désarmement des ex-combattants ». Mais les récents blocages intervenus dans le processus ont fortement impacté ce calendrier.
La réunion de Bamako fait également suite aux débats pour un compromis autour de Kidal après les tensions entre le HCUA et le Gatia. La précédente réunion s’était achevée sans véritablement trouver de solution à cette question.
La Coordination des mouvements de l’Azawad et la Mission des Nations unies ont salué des avancées dans l’application de l’accord de paix tout en exprimant l’espoir du redémarrage d’un processus en panne depuis de plusieurs mois.
Dans un communiqué la Minusma s’est félicitée, quant à elle, du déroulement lundi de la rentrée scolaire à Kidal, en présence du gouverneur désigné par l’Etat, une première en plus de deux ans. Pour les responsables de la mission onusienne, « la présence à Kidal du gouverneur et la prochaine mise en place des autorités intérimaires démontrent, sans aucun doute, la volonté des parties signataires d’aller de l’avant, dans la mise en œuvre de l’accord ».
Avec Tamani