La tribune de la 12e conférence nationale de l’Union pour la démocratie et le développement a été une aubaine pour son président, d’appeler la classe politique dans son ensemble à un dialogue direct sans intermédiaire. Cet appel de Tiéman Hubert Coulibaly jure avec la démarche actuelle entreprise par le Premier ministre Soumeylou Maiga et les notabilités religieuses et coutumières.
Pour mettre fin à la crise politique née de la dernière élection présidentielle, le président de l’UDD, Tiéman Hubert Coulibaly, appelle les partis de la majorité comme de l’opposition à un dialogue direct sans intermédiaire. Il a fait cette proposition ce week-end à la faveur de la 12e conférence nationale de son parti.
« J’appelle l’ensemble des partis politiques de la majorité comme de l’opposition à un dialogue direct sans intermédiaire. L’intermédiaire est devenu souvent un frein au dialogue que nous voulons. Bien souvent, il tire un avantage à ce que le conflit demeure. Aujourd’hui, il est grand temps, qu’un dialogue direct s’installe entre les deux camps », a appelé le président du parti de la colombe blanche.
Sans les nommer, l’ancien chef de la diplomatie malienne a dénoncé les démarches du Premier ministre Soumeylou Boubèye Maiga et les légitimités religieuses et coutumières auprès des partis de l’opposition. « Nous n’avons besoin de personnes pour nous parler », a-t-il précisé. Avant d’inviter les représentants des partis amis présents à la conférence de porter son message de dialogue direct à leurs mandants.
Le président de l’UDD a aussi appelé le président de la République à épouser sa dynamique. « Etant donné qu’il s’agit d’une question d’unité nationale dont le président de la République est garant, il est une nécessité impérieuse d’aller à ce dialogue direct. Je crois que le président que je crois connaitre assez, serait dans les meilleures dispositions pour un tel exercice », a confié Tiéman Hubert Coulibaly.
L’ancien ministre des Affaires étrangères a également tenté de prendre sa part au débat sur le manuel à polémique autour de l’éducation sexuelle des enfants. « L’islam que nous pratiquons est ancré dans nos valeurs ancestrales. Chez nous, les us et coutumes ont précédé la religion. Même s’il n’ya pas de religion, si nous sommes gouvernants et qu’on doit prendre certains actes, on doit d’abord interroger les valeurs fondatrices de notre pays. Si nous devons gouverner, faisons-le en respectant nos valeurs ancestrales », a aussi indiqué le président de l’UDD lors de sa rencontre avec les élus du parti.
Oumar B. Sidibé