Selon le Directeur du Festival sur le Niger, non moins Président de la Fondation du même nom, Mamou Daffé, l’évènement a réuni cette année plus de 25 000 festivaliers à Ségou, sur le thème «Culture et Emploi: Quelle industrie culturelle pour l’Afrique?».
Dès le mercredi 4 février, les festivités ont commencé, avec les prestations des troupes réunies au sein de la Caravane culturelle pour la paix, un projet conjoint créatif, soutenant la paix, la tolérance, la diversité culturelle et la solidarité dans le Sahara et le Sahel et la Nuit du Sanankouya et de l’Amitié.
Côté artistique, outre des artistes maliens de renommée internationale, comme Oumou Sangaré, Fatoumata Diawara dite Siya, Cheick Tidiane Seck, Amadou et Mariam, Bassékou Kouyaté, Abdoulaye Diabaté et Néba Solo, les mélomanes ont pu apprécier la Guinéenne Sia Tolnoet les Sénégalais de Keur Gui.
La relève musicale n’est pas restée en marge, comme ont pu le démontrer les rappeurs et autres rois du hip hop, Master Soumi, Penzy, Iba One et Sidiki Diabaté, Kira Kono, Tal B, Gaspi, Mylmo et Mobjac. Sur une autre scène se sont produits Mariam Koné, Ben Zabo, Amanar, Ali Farka Touré Band, Maskad et le Frères Tandina, entre autres.
Comme il est d’usage, il y eu également des expositions des arts plastiques, la grande Foire internationale de Ségou, du théâtre, avec notamment Habib Guimba Dembélé et Kary Madou Wolo Coulibaly, de la danse, des ateliers et des Master Classes. Côté cinéma, un documentaire du CNCM sur le Super Biton a ravi les amoureux de cet orchestre national mythique, considéré comme l’emblème musical de la Cité des Balanzans.
Ajoutons à ce programme déjà très riche des évènements forts courus, comme le Colloque international et le concours Quartier Propre, une conférence-débat sur la réconciliation nationale, le lancement du Projet «Ségou ville créative», la célébration du 30ème anniversaire du jumelage entre Ségou et Angoulême et de nombreuses activités de sensibilisation, de jeux-concours, de dons ou d’entraide organisées par le HCNLS, Ntola Sarama, Orange Mali, Caritas, etc.
C’est dire que Ségou fourmillait et bruissait de toutes parts, les sites accueillants les festivaliers étant nombreux. Du Quai des Arts au Centre Korè de Sébougou, de la Mairie à l’Espace Mieru Ba, du Centre N’Domo à la Fondation Festival sur le Niger, tout était noir de monde. Pendant la journée, on suivait les déambulations des troupes traditionnelles, on écoutait les musiciens faire leurs balances et on visitait la foire, et, la nuit tombée, on se pressait pour les concerts au bord du fleuve, avant de partir pour l’after au Centre Korè ou à la Fondation.
Côté réflexion, outre le Colloque international sur le thème «Culture et emploi, quelle industrie culturelle pour l’Afrique?», la conférence-débat animée principalement par le ministre de la Réconciliation nationale Zahabi Ould Sidi Mohamed et celle de l’Agence du Bassin du Fleuve Niger, signalons les désormais traditionnelles Rencontres Artistiques Professionnelles (RAP) qui ont réuni la crème africaine des opérateurs et acteurs culturels autour des initiateurs du Festival sur le Niger et de leurs collègues du Réseau Kya.
Nous y reviendrons, vu la qualité des présentations des experts et la haute tenue des débats qui les ont suivies.
Ramata Diaouré
Source: Le 22 Septembre 2015-02-15 20:12:25